À propos d'une lettre du Tibétain
Lettre à un homme de science
Mon frère,
Je dispose ce matin de quelques minutes après avoir dicté à A.A.B. , et je vais m'efforcer de projeter quelque lumière sur les questions que vous avez posées. Ainsi que vous le remarquerez, je n'ai pas dit que je répondrais à vos questions.
Les découvertes de la science sont encore insuffisantes pour accomplir les prophéties que j'ai formulées dans « A Treatise on the Seven Rays ». Vers la fin du XXe siècle lorsque la situation se sera clarifiée dans le monde et que la période de reconstruction tirera à sa fin, on assistera à des découvertes qui révéleront certains potentiels de l'électricité encore incompris. Je ne sais quel autre mot employer pour décrire ces rayons électriques dont la présence se fera sentir et qui conduiront à des possibilité dépassant le rêve des chercheurs d'aujourd'hui. Au XXIe siècle, la science de l'électricité différera autant de la nôtre que les usages modernes de l'électricité diffèrent des conceptions formulées par les savants de la période Victorienne.
Quant à votre demande sur la photographie des âmes trépassées, la compréhension du processus viendra par l'étude de la photographie des formes-pensées. Sous ce rapport d'Arsonval, le grand savant français, a abordé la question. A.A.B. peut en parler à ceux qui ne sont pas encore au courant. Ce sujet sera clarifié par le perfectionnement et la sensibilité considérablement accrue des plaques de réception, et par l'établissement de liens entre l'électricité et la photographie.
On peut douter de la possibilité de fabriquer des plaques beaucoup plus sensibles que celles actuellement en usage dans les laboratoires les mieux équipés mais on aurait tort. C'est en persévérant dans cette tendance à photographier la pensée et à perfectionner l'appareillage électrique que l'on trouvera la solution. La pensée de ceux qui sont de l'autre coté, leur aptitude à projeter des formes-pensées d'eux-mêmes, et la fabrication de plaques d'une sensibilité appropriée, marqueront une nouvelle ère dans ce qu'on appelle la photographie des « esprits ». On est généralement si préoccupé par l'instrument tangible situé de ce coté-ci du voile que l'on néglige le facteur provenant de l'autre coté, et qui représente la contribution que doivent apporter les trépassés.
Le travail se fera en partant de l'autre coté, avec l'aide matérielle que le domaine extérieur de la science n'est pas encore en mesure de fournir.
Pour l'effectuer, il faudra la collaboration d'un médium conscient (non d'un médium de transe), c'est-à-dire d'un intermédiaire consciemment clairvoyant et clairaudiant. Un bon nombre de tels intermédiaires grandissent déjà parmi les enfants d'aujourd'hui, et la génération qui les suivra en verra naître encore davantage. Le voile séparateur disparaitra par l'effet du témoignage de milliers de personnes capables de voir des phénomènes et d'entendre des sons sortant du domaine tangible.
Les « esprits » écoutés par les spirites disent qu'il ne peuvent pas supporter l'électricité. Cela veut dire qu'ils ne peuvent pas la supporter à la manière dont elle est actuellement maniée. Nous avons ici un exemple des affirmations inexactes transmises par des mediums ignorants ou par des trépassés qui ne comprennent pas plus les lois de l'électricité qu'ils n'avaient de chance de les comprendre lorsqu'ils se trouvaient en incarnation physique. Toute manifestation n'est qu'électricité, le « mystère de l'électricité » auquel se référait H.P.B. dans « La Doctrine Secrète ». Dans la Nature, tout possède une nature électrique. La vie elle-même est électricité. Mais l'électricité que nous connaissons et employons actuellement n'est que l'électricité physique, inhérente à la matière physique et éthérique de toutes les formes, et liée à cette matière.
Il faut se rappeler que les soi-disant « esprits » fonctionnent dans leur illusoire corps astral, tandis que les « esprits » évolués ne fonctionnent que par la pensée. On ne peut donc entrer en contact avec eux que par la pensée. Toute autre tentative serait vaine. Il ne sera jamais possible de photographier le véhicule mental. Seul le corps astral s'y prête. Plus le corps, les désirs, et les appétits d'une personne sont grossiers, plus il sera facile de la photographier après son trépas s'il se trouve un photographe pour le tenter. Plus un être humain est évolué, plus il sera difficile d'en obtenir une photographie.
En ce qui concerne l'emploi de la radio pour communiquer avec le « monde des esprits », les appareils électriques actuels ont une activité vibratoire trop ralentie (si j'ose employer un terme aussi peu scientifique) pour effectuer le travail. Si ces « esprits » revêtus de matière astrale en approchent, il peut en résulter un effet destructeur. Toutefois, c'est par la radio que viendra la première démonstration d'une existence posthume susceptible d'être enregistrée sur le plan physique, car le son précède toujours la vue. Veuillez y réfléchir en sachant qu'il n'existe pas encore de récepteur radiophonique assez sensible pour transmettre des ondes sonores du plan astral.
Le secret gît donc dans de futures découvertes scientifiques. Je ne cherche pas à éluder la question. je constate simplement les faits. Dans le domaine de l'électricité, les découvertes n'en sont qu'à leur stade initial et ne constituent qu'un prélude aux découvertes importantes. La magie de la radio aurait été entièrement inconcevable aux hommes du dix-huitième siècle. Les découvertes et développements du vingt et unième siècle sont également inconcevables à nos contemporains. Vers la fin du siècle ou au début du siècle prochain interviendra une grande découverte sur l'emploi de la lumière à l'aide du pouvoir et de la force directrice de la pensée. Deux enfants encore très jeunes, dont l'un vit aux Etats Unis et l'autre aux Indes, élaboreront une formule scientifique qui comblera certains hiatus dans l'échelle des vibrations lumineuses, entre les rayons à haute fréquence et les ondes actuellement connues. Cela nécessitera la construction d'instruments dont on n'a pas encore rêvé, mais qui sont parfaitement réalisables. Leur sensibilité sera telle qu'ils seront mis en mouvement par le pouvoir de l'oeil humain sous la direction focalisée de la pensée. Dès lors, des rapports tangibles avec le monde des esprits deviendront possibles. Je ne puis qu'y faire allusion.
Je me sens également entravé par l'ignorance totale de A.A.B. en ces matières qui impliquent certaines connaissances concernant l'électricité et sa terminologie. Il n'existe dans sa pensée nul germe sur lequel je puisse travailler ou à partir duquel je puisse développer l'idée. Elle pourra vous expliquer ce que je veux dire si vous le lui demandez. Mais alors même qu'elle aurait une éducation comparable à la vôtre, je ne pourrais pas m'expliquer clairement, car il faut d'abord que la découverte soit faite, ce qui bouleversera toutes les idées actuelles, même si elles ont servi à effectuer cette découverte.
Un manuel ordinaire d'électricité semblable à ceux qu'étudient les électriciens modernes eût été totalement incompréhensible aux hommes les plus instruits d'il y a deux cents ans, ou même cent ans. Tel est encore le cas pour l'électricité de l'avenir.
Entre temps, essayez de préluder à cette science en photographiant des formes pensées. L'idée et les possibilités nouvelles viendront de là et du progrès dans les modes d'impression et d'enregistrement plus sensibles susceptibles de garder trace des phénomènes subtils.
Lorsque je dis qu'il existe un lien étroit entre l'électricité et la photographie parce que l'origine et la nature des êtres humains sont électriques, est ce que celà comporte une signification pour vous ? Il faut qu'il y en ait une démonstration sur le plan physique à l'aide d'appareils ayant la sensibilité nécessaire.
Février 1944.
Pour certains cette conclusion n'est pas une surprise si l'on admet que la matière est la résultante d'une cristallisation de l'énergie. Toute forme est la matérialisation de forces plus subtiles qui sont à l'origine de cette forme. L'homme n'échappe pas à la loi commune. Nous sommes faits de vibrations énergies et l'ensemble de ce corps énergétique continue à « informer » la matière et à maintenir par conséquent la cohésion du corps dense (physique). Un jour, des instruments sophistiqués nous permettront sans doute de repérer les différents champs de nos corps auriques à l'instar des petits détecteurs de champ magnétique que l'on dissimule facilement dans une poche.
Note de l’auteur
Le Thibétain est le nom de cet initié révélé par Alice A. Bailey. Il est en réalité le véritable maître d'oeuvre de l'ouvrage écrit par cette dernière. Il est également connu sous le nom de DJWAL KUHL. A.A. Bailey a rédigé pratiquement tous ses ouvrages par transfert télépathique venant de ce Maître. Il est intéressant de noter dans cette lettre à un homme de sciences, qu'il se sent entravé par l'ignorance totale d'A.A. Bailey en ces matières qui impliquent des connaissances sur l'électricité et sa terminologie : « Il n'existe dans sa pensée nul germe sur lequel je puisse travailler où à partir duquel je puisse développer l'idée ». Ceux qui ont étudié le parcours scolaire de A.A. Bailey savent qu'il est typique de celui des jeunes filles de bonnes familles anglaises de cette époque, c'est à dire purement littéraire. Voir notamment « biographie inachevée ».
En effet depuis les travaux de Jürgenson et de Raudive, pionniers de la communication avec les morts dès 1959, des instituts spécialisés ont enregistré de nombreux résultats positifs même en images télévisuelles.
Jürgenson F. « Sprechfunk mit Verstorbenen, Schallplatte zum Buch Sprech funk »
Verlag. Hermann Bauer 1967.
Raudive K. « Unhšrbar wird hšrbar » (l'inaudible devient audible)
Edition Otto Reich 1968.
Holbe R. « Bilder aus dem Reich des Toten » - image du royaume des morts)
Edition Knsur 1987.
A. A. Bailey « Biographie inachevée »
Edition Lucis.
David Tansley « Le corps de Lumière »
Edition Albin Michel.
Pierre Weil « l'homme sans frontières »
Edition l'Espace Bleu.